En arrière-plan, la tour de l'ancienne église de San Pedro. 1930s. Archives municipales d'Alcantarilla. Collection Francisco Marín.

Cette vue panoramique de la Calle Mayor montre la disposition urbaine de l’artère principale de la ville dans les années 1930, avec des maisons privées à deux étages, des balcons en fer forgé et même un belvédère quadrangulaire en bois surplombant la large chaussée à droite. À l’arrière-plan, on distingue l’ancienne église de San Pedro Apóstol et la tour de l’horloge publique de l’Hôtel de ville, qui semble marquer la vie quotidienne de la ville.

Au premier plan se trouve une maison qui fut la résidence du médecin Elías Artero Egea, avec l’enseigne publicitaire du Théâtre Mercantile, auquel on accédait par la Calle Princesa et qui était relié par la Calle Mayor au Círculo Agrícola Mercantil, propriété de José Caride Lorente. Ce lieu populaire de loisirs et d’expansion culturelle pour les habitants d’Alcantarilla était connu sous le nom de « palacio de las pipas » (palais des pipes). À la fin des années 1930, il est devenu la propriété de l’entreprise Iniesta.

Sur le trottoir de gauche, il y avait une maison construite sur une élévation du sol, à un niveau plus élevé que celui de la Calle Mayor, à l’angle avec la Calle Montoya. On remarquait la solidité de sa construction, avec un balcon en fer forgé et une fenêtre évasée, éléments architecturaux des premières années du XIXe siècle.

À l’arrière-plan, on aperçoit une grande maison de trois étages avec un toit en croupe, à l’angle de la Calle de la Amargura, aujourd’hui Calle Ruiz Carrillo. Au coin du rez-de-chaussée de l’immeuble, il y avait une épicerie et, à côté, un petit atelier d’ébénisterie appartenant à Manuel Muñoz, deux des locaux qui ont donné vie à l’intense activité commerciale de la Calle Mayor.

Dans les années 1940, cette rue a commencé à changer de physionomie architecturale avec la construction de maisons privées de trois ou quatre étages, comme l’immeuble situé à l’angle de la Calle Princesa, conçu par l’architecte Joaquín Dicenta Vilaplana en 1944. La plupart de ces maisons sont encore conservées dans la partie ancienne de la ville, donnant à la rue principale d’Alcantarilla son caractère.